DES TICS ET DES TACTIQUES
Des tactiques pour éviter nos tics, ces petits gestes inconscients qui nous collent à la peau et trahissent nos pensées.
Tous les tics n'ont pas de significations particulières mais certains peuvent trahir notre humeur du moment. "Nos automatismes psychiques inconscients représentent 90% du fonctionnement de l'ensemble corps-esprit" estime le psychologue Joseph Messinger.

L'index sous la lèvre
Posture : le sceptique pose un index sous la lèvre, les autres doigts formant une "barbichette" qui cache le menton. C'est une manière instinctive de se protéger contre sa propre naïveté et la peur de se faire "avoir" par son interlocuteur.
Tactique : on opte pour l'appui en "patte de fauve" (rengainez l'index et repliez vos doigts, coude en appui) qui donne un signal de maîtrise de soi plus positif.

Les pieds accrochés au siège
Posture : en arrimant ses pieds à ceux de la chaise, on tente maladroitement de "jeter l'ancre". Dévalorisant pour l'image qu'on donne et l'estime de soi.
Tactique : apprendre à bien "s'enraciner" au sol en adoptant la technique proprosée par Joseph Messinger : les yeux fermés, collez vos pieds nus au sol pendant quelques minutes (plus d'infos sur www.ecoledesgestes.com)

Le front baissé
Posture : contrariée, on baisse le front comme le taureau prêt à charger. Prête à encaisser les coups....ou à en donner ?
Tactique : pour désamorcer le conflit qui menace, on joue plutôt les toréros, en opérant une rotation discrète du buste vers la gauche, sens de la fuite. A essayer debout ou assise.

On compte sur ses doigts
Réflexe : pédagogique, rassurant ? Pas tant que ça ! Enumérer ainsi les arguments exprime souvent le besoin de "sujouer" pour appuyer ses propos. Ou d'asseoir une autorité qui ne va pas de soi.
Tactique : prendre l'habitude de visualiser mentalement l'ordre de ses arguments en comptant dans votre tête, 1,2,3...

Bras croisés face aux reproches
Posture : face à celui qui nous parle bras croisés, on adopte la même attitude pour défendre notre territoire mental contre les reproches. Une attitude qui peut être jugée arrogante.
Tactique : on glisse sa main droite dans sa poche pour neutraliser son bras. Un geste conciliant mais difficile à oser spontanément, souligne Joseph Messinger. Bonus : si votre interlocuteur décroise les bras, vous saurez que le plus gros de l'orage est passé !
